Piétin du mouton

Il n’est pas nécessaire de s’inscrire. Les cabinets vétérinaires assumant des tâches de police des épizooties organisent le prélèvement d’échantillons et contactent les exploitations qui détiennent des moutons pour convenir d’un rendez-vous. Le nom du cabinet vétérinaire responsable de chaque commune sera publié sur le site Internet à partir de la mi-août.

L’assainissement se base sur un parage correct des onglons, des passages répétés dans un pédiluve et des mesures visant à éviter que les animaux guéris soient de nouveau contaminés (hygiène pour le parage des onglons, élimination des onglons coupés dans les ordures ménagères, litière propre et sèche, pâturages et chemins d’accès propres, isolement des animaux malades). Il convient de prévoir au moins deux mois pour l’assainissement.

Vous trouverez ici les informations pour savoir comment effectuer un assainissement : Assainissement à succès, Université de Berne

Seuls des produits pour pédiluves autorisés en Suisse peuvent être utilisés pour l’assainissement. À ce titre, DESINTEC® Hoofcare Special D est agréé et son efficacité a été prouvée. Les animaux doivent être traités avec deux fois par semaine et le pédiluve doit être changé pour chaque traitement. Ce produit est toutefois éco-compatible et peut être éliminé avec le fumier. Au total, le même nombre de passages dans le pédiluve (en moyenne 12) est nécessaire que pour les produits utilisés auparavant, comme le sulfate de cuivre, le sulfate de zinc et le formol, qui étaient nocifs pour l’environnement.

Le pédiluve est une composante essentielle de l’assainissement ; bien aménagé, il simplifie les opérations ultérieures.

Vous trouverez ici de précieux conseils : Pédiluve, Université de Berne

Contactez votre vétérinaire ou à une conseillère / un conseiller spécialiste du piétin reconnu par le SSPR. Les coordonnées des conseillères et conseillers actifs dans le canton de Berne seront disponibles sur le site Internet à partir de la mi-août.

Les élevages de moutons indemnes de piétin ne doivent entrer en contact qu’avec des moutons issus d’élevages également indemnes. Un concept pour le trafic d’animaux sera élaboré avec la branche (p. ex. gestion des agneaux de pâturage, marchés, estivage). De plus, chaque exploitation doit mettre en œuvre individuellement des mesures pour empêcher la propagation du piétin (bottes et combinaisons de travail propres à l’exploitation, pédiluve, quarantaine et, le cas échéant, prélèvement d’échantillons lors d’achats / pour les animaux extérieurs à l’exploitation ; nettoyage en profondeur et désinfection des véhicules de transport partagés, des outils, etc.).
Vous trouvez ici de précieux conseils : Biosécurité, Université de Berne

Les marchés-concours 2024 peuvent avoir lieu dans le canton de Berne jusqu’au 15 octobre.
Les élevages de moutons qui présentent des animaux lors de ces manifestations seront testés au plus tôt à partir du 15 novembre.

Si le résultat du prélèvement est positif, un séquestre de premier degré est prononcé. Dans la banque de données sur le trafic des animaux (BDTA), l’exploitation apparaît alors avec le statut « sous séquestre ». Le séquestre a pour but d’éviter la propagation du piétin dans d’autres élevages. Un séquestre simple de premier degré signifie qu’aucun animal ne peut être déplacé, que ce soit vers d’autres élevages ou pour des marchés, des expositions, l’estivage ou la transhumance, et qu’aucun nouvel animal ne peut être introduit (même un bélier). Le seul mouvement d’animaux autorisé est celui des animaux destinés à l’abattage direct. Le non-respect de ces règles peut entraîner des poursuites judiciaires.

Les animaux peuvent à tout moment être transportés en vue d’un abattage direct (sans passer par un marché). Si un séquestre de premier degré a été prononcé, un
« document d’accompagnement en cas de mesures de police des épizooties » doit être délivré pour les animaux. Après le transport, il est nécessaire de nettoyer et de désinfecter soigneusement le véhicule.

Le programme national de lutte contre le piétin est valable pour tous les élevages de moutons, y compris ceux pratiqués à titre de loisir.

Les chèvres peuvent également être affectées par le piétin et doivent donc être traitées en même temps que les moutons lors d’un assainissement. Aucun autre animal, même parmi les espèces sauvages, ne peut transmettre la maladie.

La Confédération prélève auprès des détentrices et détenteurs de moutons une taxe de 30.- à 90.- francs par troupeau et par an (selon la taille du troupeau). Cela permettra de financer une partie des frais de laboratoire. Les frais restants occasionnés par les prélèvements et les analyses seront payés par la Caisse des épizooties. Les frais évitables, c'est à dire ceux qui résultent d'une participation insuffisante des éleveuses et éleveurs, seront mis à la charge de ces personnes. Les frais d’assainissement (pédiluve, conseil) doivent être supportés par les détentrices et détenteurs.