Piétin du mouton

Vous trouverez les points essentiels pour la protection de votre exploitation ovine dans l’aide-mémoire Biosécurité.

L’estivage 2025 est exempt de piétin. Afin de conserver une situation exempte de piétin, il est important que l’ensemble des détentrices et détenteurs de moutons respectent les mesures de biosécurité nécessaires avant la période d’estivage et qu’ils soient attentifs aux éventuels symptômes de piétin. Si vous détectez des symptômes suspects ou que vous avez des doutes, contactez votre vétérinaire. Les examens à effectuer en cas de suspicion de piétin sont gratuits pour vous. L’Office des affaires vétérinaires peut aussi à tout moment effectuer des contrôles de suivi par échantillonnage. Les exploitations d’estivage doivent en outre réaliser des contrôles lors de l’arrivée des animaux à l’alpage. Si elles repèrent des moutons boiteux présentant des signes cliniques de piétin, tous les animaux de l’élevage concerné doivent être renvoyés (dans leur exploitation d’origine).

Non. L’estivage 2025 est exempt de piétin. Seuls les animaux provenant d’élevages ayant le statut « indemne de piétin » peuvent être estivés. Cela s’applique également aux alpages privés et aux alpantes et alpants indépendants. Veuillez donc tout mettre en œuvre pour terminer l’assainissement de votre troupeau avant la montée à l’alpage. Pour protéger les alpages exempts de piétin, les autorisations exceptionnelles ne peuvent être accordées que de manière très restrictive. L’exploitante ou l’exploitant de l’alpage doit pouvoir prouver qu’il n’existe aucun risque de contamination pour d’autres moutons et que les mesures visant à garantir le bien-être des animaux et la protection de la faune sauvage sont prises. Les al-pantes et alpants doivent en outre avoir fait tout ce qui était nécessaire pour garantir l’assainissement de leur troupeau dans les délais. Vous trouverez ici les conditions qui doivent être remplies pour bénéficier d’une autorisation exceptionnelle. Les demandes d’autorisation exceptionnelle doivent être soumises par l’exploitante ou l’exploitant de l’alpage. Les formulaires de demande sont disponibles auprès de l’Office des affaires vétérinaires.

Les exploitations disposant d’une autorisation de l’Office des affaires vétérinaires peuvent, sous réserve du respect des conditions de sécurité, accueillir des moutons issus d’élevages ayant le statut « sous séquestre » à cause du piétin et les engraisser sur leurs propres surfaces. Ces animaux ne peuvent ensuite faire l’objet que d’un transport direct à l’abattoir. Si vous souhaitez demander une autorisation pour ce genre d’exploitation ou envoyer des moutons dans une exploitation de ce type, veuillez contacter l’Office des affaires vétérinaires.

L’assainissement se base sur un parage correct des onglons, des passages répétés dans un pédiluve et des mesures visant à éviter que les animaux guéris ne soient réinfectés (hygiène lors du parage des onglons, élimination des cupes avec les ordures ménagères, litière propre et sèche, propreté des pâturages et chemins d’accès, isolement des animaux malades). Deux mois au moins doivent être prévus pour l’assainissement.

Aperçu des points principaux de l'assainissement : Notice assainissement

Comment devez-vous concrètement entreprendre l’assainissement : Assainissement à succès, Université de Berne

Chez les moutons manifestement infectés par le piétin (boiteries, lésions visibles des onglons), le parage des onglons est très différent d’un parage traditionnel. Demandez à une conseillère ou un conseiller en matière de piétin ou à un∙e vétérinaire de vous montrer, sur votre exploitation, la manière correcte de parer les onglons en cas de piétin. Il est particulièrement important de travailler avec des outils adaptés (un couteau fin et aiguisé) et d’enlever en douceur toute la corne détachée. Il faut procéder très délicatement pour éviter de blesser l’animal. En cas de lésions importantes, d’animaux qui boitent fortement et si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter un∙e vétérinaire (qui pourra prescrire un traitement contre la douleur, év. des antibiotiques).

Seuls des produits pour les bains d'onglons autorisés peuvent être utilisés pour l’assainissement. DESINTEC® Hoofcare Special D est agréé en Suisse et son efficacité a été prouvée. Les animaux doivent passer avec deux fois par semaine dans le pédiluve et la solution doit être changée à chaque passage. Veuillez noter que pour le traitement du piétin, le produit a besoin d’une concentration à 6%. Ce produit est éco-compatible et peut être éliminé avec le fumier. Au final, il faut procéder au même nombre de bains d'onglons (en moyenne 12) qu'avec les produits utilisés auparavant, comme le sulfate de cuivre, le sulfate de zinc et le formol, qui étaient nocifs pour l’environnement et/ou la santé.

Informations complémentaires : Aide-mémoire « Desintec Hoofcare Special D »

Le pédiluve est une composante essentielle de l’assainissement ; bien préparé, il simplifie les opérations ultérieures.

Vous trouverez ici de précieux conseils : Pédiluve, Université de Berne

Oui, absolument ! Pendant les deux premières semaines de vie des agneaux, il est suffisant de tremper entièrement leurs onglons dans le pédiluve puis de les laisser sécher sur un sol ferme. Les agneaux plus âgés ainsi que ceux présentant des symptômes cliniques doivent en revanche rester 10 minutes dans le pédiluve. Il peut donc être utile de former des groupes d’agneaux en fonction des âges.

Bénéficier des conseils d’un∙e spécialiste, dans votre exploitation, c'est de l'argent bien investi. De petites erreurs suffisent parfois à faire échouer les mesures d’assainissement d’un troupeau. Les conseils des spécialistes vous aideront à éviter les erreurs dès le départ. Vous économiserez ainsi beaucoup d’efforts et d’argent.

Adressez-vous à votre vétérinaire ou à une conseillère / un conseiller spécialiste du piétin du SSPR. Vous trouverez ici les coordonnées de l'ensemble des conseillères et conseillers en piétin reconnus par la SSPR : liste de l'OSAV

Si le résultat du prélèvement est positif, un séquestre de 1^er degré est prononcé. Le statut «sous séquestre» apparaît dans la banque de données sur le trafic des animaux (BDTA). Le séquestre a pour but d’éviter la propagation du piétin à d’autres élevages. Un séquestre simple de 1^er degré signifie qu’aucun animal ne peut être déplacé, que ce soit vers d’autres élevages ou pour des marchés, des expositions, l’estivage ou la transhumance, et qu’aucun nouvel animal ne peut être introduit dans le troupeau (même un bélier). Le seul mouvement autorisé est le départ d’animaux conduits directement à l’abattoir. Le non-respect de ces prescriptions peut entraîner des poursuites judiciaires. L’Office des affaires vétérinaires peut accorder des dérogations sur demande et sous réserve du respect des conditions de sécurité.

Les animaux peuvent à tout moment être transportés directement à l'abbattoir (sans passer par un marché). Si un séquestre de premier degré a été prononcé, un « document d’accompagnement en cas de mesures de police des épizooties » doit être délivré pour les animaux. Après le transport, il faut nettoyer et désinfecter soigneusement le véhicule.

Les chèvres peuvent être affectées par le piétin. Elles sont donc aussi placées sous sé-questre et doivent être traitées avec les moutons lors de l’assainissement. Les autres ani-maux, y compris la faune sauvage, ne jouent pas de rôle dans la transmission du piétin.

Les frais du premier prélèvement ainsi que du premier prélèvement de suivi après l’assainissement sont à la charge de la Caisse des épizooties. Si d’autres prélèvements s’avèrent nécessaires, ceux-ci sont à la charge des détentrices et détenteurs de moutons. Ces derniers versent une taxe de 30.- à 90.- francs par an et par troupeau, suivant la taille du troupeau. Cela permet de financer une partie des frais de laboratoire. Les frais d’assainissement (bains d’onglons, conseil) doivent être supportés par les détentrices et détenteurs.

Il est recommandé de garder les animaux dans une étable propre, sèche et régulièrement paillée pendant l’assainissement du piétin. Sur les aires de sortie humides et les pâtures, le germe du piétin peut survivre jusqu’à 4 semaines et recontaminer ainsi les moutons. Cela doit être évité. Si, pour cette raison, vous ne pouvez respecter les exigences SRPA pendant l’assainissement, vos paiement directs liés à la SRPA ne seront pas réduits. En cas de contrôle, la mise sous séquestre/ décision d’assainissement doit être pré-sentée et les infrastructures rencontrées sur place doivent rendre plausible l’assainissement en cours.

Pour que vous ne figuriez plus sur la liste automatique des détenteurs, vous devez faire inactiver votre détention de moutons auprès de l’Office de l’agriculture et de la nature. Veuillez informer la Section des paiements directs (SPD) en appelant le +41 31 636 13 60, par courriel  ou remplissez le formulaire en ligne que vous trouverez sur le lien suivant : Déclarer et modifier une unité d’élevage
Assurez-vous aussi que plus aucun mouton n’est annoncé sur votre BDTA. En cas de questions sur les annonces à la BDTA, contactez le Helpdesk d’Agate (0848 222 400/ contact par courriel).