Protection contre les dangers naturels

Les mesures d’entretien visent à obtenir un mélange d’arbres pleins de vitalité, vieux et jeunes, avec des parties denses et d’autres plus clairsemées ainsi que de petites clairières. Sans entretien, de grandes clairières peuvent se former suite à des événements naturels extrêmes, ce qui affaiblit l’effet protecteur. Les causes possibles de la formation de grandes clairières sont la mort de vieux arbres, des dégâts causés par une tempête sur une grande surface ou une infestation de scolytes.

Les forêts protectrices doivent être adaptées aux répercussions du changement climatique. Les essences qui peuvent mieux résister à la sécheresse, aux températures élevées et aux événements météorologiques extrêmes sont favorisées de manière ciblée en forêt protectrice.

Ce sont les communes et les exploitants d’installations, appelés services responsables de la sécurité (Rséc). Les gestionnaires forestiers – qui comprennent les propriétaires de forêts, les entreprises forestières, les entreprises prestataires de services forestiers et les entreprises de travaux forestiers – coordonnent et effectuent les travaux. Le canton apporte un soutien financier et fournit des prestations de conseil.

• Votre forêt protège contre les dangers naturels, notice destinée aux propriétaires de forêt
• Une gestion organisée et efficace des forêts protectrices, notice pour les services responsables de la sécurité (Rséc)

L’objectif est d’obtenir des forêts protectrices stables et diversifiées. Deux défis doivent notamment être relevés : le changement climatique entraîne une hausse des températures et une augmentation de la fréquence des épisodes de sécheresse. Les tempêtes et les infestations de scolytes augmentent. Cette évolution peut modifier la composition des forêts jusqu’à impacter leur effet protecteur.

Les zones dans lesquelles la forêt protectrice est particulièrement menacée par les infestations de scolytes sont définies par le canton en tant que zones de lutte contre le scolyte. Le canton y soutient des mesures de protection de la forêt par des subventions :

Mesures de protection des forêts protectrices

Très nombreux dans certaines régions, le gibier peut lui aussi entraver la croissance des jeunes arbres et, partant, l’effet protecteur des forêts. En mangeant les bourgeons, les pousses et les feuilles ou en rongeant et raclant l’écorce des troncs, les animaux sauvages peuvent en effet ralentir voire stopper la croissance des jeunes arbres. Compte tenu du changement climatique, cette situation est inquiétante, car beaucoup d’essences résistantes à la sécheresse - et donc adaptées au climat de demain - sont particulièrement appréciées du gibier.

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Dans l’idéal, une forêt protectrice est constituée de différentes essences et d’arbres d’âges différents. Cette diversité renforce aussi la biodiversité en offrant à différentes espèces un habitat, un refuge et de la nourriture.

Certaines mesures qui servent principalement à l’entretien des forêts protectrices profitent également à la biodiversité. Par exemple, les arbres couchés en travers de la pente servent de protection contre les chutes de pierres et constituent en même temps un habitat important pour de nombreux êtres vivants.

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Il est possible de produire du bois en forêt protectrice si les exigences concernant l’entretien de ces forêts sont respectées. 

Sur des terrains difficiles d’accès, si la récolte du bois coûte plus cher que la recette de vente de bois attendue, le bois est laissé dans la forêt. 

La construction et l’entretien d’ouvrages techniques de protection coûtent beaucoup plus cher que l’entretien de la forêt protectrice pour un effet comparable. En général, une forêt protectrice protège contre plusieurs dangers naturels et fournit également de précieuses prestations forestières, contrairement aux ouvrages de protection. Dans certains cas, il s’avère toutefois nécessaire d’aménager de tels ouvrages en complément à la forêt.

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