Le rôle du canton en matière de protection de l’environnement

Les biotopes sont des habitats importants pour la faune et la flore. Pour les préserver, le canton les répertorie dans des inventaires. Ces derniers indiquent :

• où se trouvent les biotopes,
• dans quel état ils sont,
• s’ils sont interconnectés.

Ces inventaires actualisés à intervalles réguliers constituent un outil de protection de la nature important pour les autorités, les urbanistes, les milieux agricoles et le public.

Informations complémentaires : Inventaires

Répartition des compétences

• La Confédération définit des catégories de protection et des zones protégées d’importance nationale (p. ex. paysages marécageux, zones humides) et fixe les critères permettant d’identifier les biotopes dignes de protection.
• Les cantons appliquent les prescriptions fédérales dans le cadre de plans directeurs concrets et de programmes de protection cantonaux. Ils assument la responsabilité pour les biotopes d’importance régionale. De plus, ils assurent des tâches de protection, d’entretien et de contrôle avec l’aide financière de la Confédération.
• Les communes (bernoises) sont responsables des biotopes d’importance locale.
  

Milieux naturels recensés

Le Géoportail du canton de Berne propose une carte interactive de la protection de la nature. Elle comprend tous les biotopes d’importance nationale ou régionale recensés jusqu’à présent, par exemple :

• Sites de reproduction de batraciens
• Marais (bas-marais, hauts-marais)
• Prairies sèches et pâturages secs
• Zones alluviales

L’entretien comme facteur de succès
Le canton de Berne accorde une importance cruciale à l’entretien des biotopes. Dans ce cadre, il conclut des contrats d’entretien avec les exploitantes et exploitants. Il existe actuellement plus de 3000 contrats de ce type. Environ 60 pour cent du budget cantonal dédié à la protection de l’environnement leur est affecté.

Certaines espèces présentent des exigences particulières. Elles sont souvent dépendantes d’une petite niche écologique ou de la présence d’autres espèces. Il faut par conséquent leur offrir des conditions et des mesures parfaitement adaptées à leur mode de vie pour les préserver.

Parmi ces espèces figurent notamment le sonneur à ventre jaune et l’azuré des paluds.

Sonneur à ventre jaune
Le sonneur à ventre jaune vit dans les zones alluviales, les vallées fluviales et les eaux tempérées. Il apprécie également les carrières, les sites de construction et les décharges présentant des zones humides. Le Service de la promotion de la nature promeut les mares qui leur servent d’habitat. À cet effet, il conclut des conventions avec la branche du gravier ainsi que des contrats de protection des espèces avec les propriétaires de biens fonciers qui entretiennent les plans d’eau concernés.

Azuré des paluds
Ce papillon menacé vole en juin. Après l’accouplement, la femelle dépose ses œufs dans les fleurs des grandes pimprenelles. Les petits azurés se laissent tomber des fleurs lorsqu’ils sont au stade de chenille (larve). Les prenant pour des proies faciles, des fourmis les emportent dans leur fourmilière, où ils se nourrissent de couvain jusqu’à ce qu’ils se métamorphosent en papillons au printemps. Un nouveau cycle commence alors. On ne sait pas exactement comment les azurés et les fourmis tirent profit les uns des autres. Le Service de la promotion de la nature met en œuvre des mesures ciblées pour promouvoir les azurés des paluds : il a d’abord recensé leurs effectifs (inventaire) avant de prendre des mesures pour favoriser la multiplication de la grande pimprenelle (p. ex. transplantation, entretien adapté). Il a en outre conclu des contrats de protection des espèces avec les agricultrices et agriculteurs pour garantir le bon entretien des surfaces concernées.