Maladie de la langue bleue

Symptômes chez les ovins :

• Température corporelle élevée
• Apathie, manque d’appétit
• Animal se mettant à l’écart du troupeau
• Enflures et/ou inflammations (rougeurs, croûtes) au niveau de la tête (oreilles, yeux, naseaux, museau)
• Salivation accrue et écume devant le museau
• Langue enflée et bleue pendant hors de la bouche
• Détresse respiratoire
• Boiterie, onglons douloureux
• Avortement

Symptômes chez les bovins :

• Température corporelle élevée
• Diminution de la production laitière, manque d’appétit
• Enflures et/ou inflammations (rougeurs, croûtes) au niveau de la tête (oreilles, yeux, naseaux, mufle, cavité buccale)
• Salivation accrue et écume devant le museau
• Inflammation et changement de couleur de la peau des trayons et du pis ainsi que des muqueuses au niveau des parties génitales
• Décollement des muqueuses au niveau de la langue et du museau
• Boiterie, onglons douloureux, couronne des onglons enflammée
• Avortement, troubles de la fertilité
• Veaux présentant une atteinte neurologique (aveugles, « idiots »)

Chez les moutons, le taux de mortalité peut être très élevé. Chez les bovins la maladie est souvent moins grave. Elle peut toutefois entraîner des pertes d’animaux ainsi que des pertes de productivité considérables de de longue durée.

• À l’heure actuelle, la vaccination représente le meilleur moyen de se prémunir contre les pertes. À l’heure actuelle, elle est la seule mesure efficace pour protéger les animaux contre une évolution grave de la maladie.
• La Suisse dispose actuellement de vaccins contre les sérotypes BTV-3, BTV-8 et BTV-4.
• Même si le vaccin contre le BTV-3 n’empêche pas les animaux de s’infecter, il peut atténuer les symptômes et réduire considérablement la mortalité.
• La primo-vaccination se fait selon l’information professionnelle du fabricant. L’immunité commence environ 3 à 4 semaines après la finalisation de la primo-vaccination.
  
• La vaccination est réalisée sur une base volontaire. Il est cependant indispensable d’obtenir un fort taux de vaccination pour pouvoir limiter la propagation de la maladie et les pertes qu’elle occasionne.
  

Recommandations de vaccination contre la maladie de la langue bleue pour l’année 2026

Votre vétérinaire répondra à vos questions concernant la vaccination.

Les vaccins administrés en Suisse sont efficaces. Il est important de respecter la chaîne du froid et d’utiliser les flacons immédiatement (dans les 10 heures) après les avoir ouverts. L’injection doit être effectuée conformément aux notices d’utilisation.

Si les vaccins ne sont pas stockés ou administrés correctement ou que les flacons restent ouverts trop longtemps, l’efficacité vaccinale est nulle ou très faible !

Nous recommandons donc de faire vacciner les animaux par la ou le vétérinaire du troupeau.

La Confédération participe aux coûts de la vaccination contre la maladie de la langue bleue et la maladie épizootique hémorragique (EHD) à hauteur de 10 millions de francs pour l’année 2025. Les détentrices et détenteurs d’animaux reçoivent rétroactivement une subvention de 5.60 francs par animal ayant reçu une immunisation de base et par sérotype BTV si la vaccination a été déclarée dans la BDTA jusqu’au 31 août 2025. Le versement sera effectué entre janvier et novembre 2026 via les décomptes BDTA ordinaires d’Identitas. Pour les camélidés du Nouveau Monde, le versement sera également effectué en 2026 sur la base d’un décompte distinct.

Les détenteurs d’animaux doivent conserver la facture de la vaccination comme justificatif afin de pouvoir bénéficier de la réduction rétroactive, sous forme de participation financière.

Aide-mémoire de l’OSAV : informations importantes sur la réduction rétroactive du prix des vaccins en 2025

Une intervention parlementaire concernant le soutien financier accordé pour les vaccinations en 2026 est actuellement pendante, la décision sera prise lors de la session d’hiver.

Les sérotypes 3 et 8, actuellement répandus en Suisse et contre lesquels existent des vaccins, n’entraînent plus de séquestres. Si de nouveaux sérotypes se déclarent toutefois, il pourra être judicieux, selon la situation épidémiologique, de recourir à de nouvelles mesures de séquestre pour endiguer leur propagation.

Oui. A partir du 1^er juin 2025, le montant de l’indemnisation des pertes d'animaux dues à des sérotypes contre lesquels la vaccination est possible variera de 60 % à 90 % de la valeur estimée en fonction du taux de vaccination dans le troupeau.

Mesures de réduction de la contamination par les moucherons

• Mise en stabulation pendant la nuit, pose de filets de protection contre les insectes, bonne aération
• Traitement des animaux au moyen d’insecticides 
• Sortir régulièrement (1 x par semaine) le fumier du lieu où séjournent les animaux.
• Destruction / assèchement des sites de reproduction des moucherons (cuvettes d’eau contenant des matériaux organiques comme l’eau d’infiltration des silos, du fumier ou du lisier)

Suspension du trafic d’animaux en provenance des régions touchées