Lumière

La lumière artificielle fait reculer toujours davantage l’obscurité. Cela améliore souvent le sentiment de sécurité pour la population, mais les effets secondaires indésirables, tels que la perturbation des habitats des animaux nocturnes, sont aussi bien réels.

La lumière artificielle émise par les milieux urbains qui éclaircit le ciel nocturne est qualifiée de « pollution lumineuse ».

L’éclairage et son fonctionnement doivent être conçus en tenant compte des cinq principes suivants :

• Nécessité : prévoir uniquement l’éclairage requis pour des motifs liés à la sécurité. Réduire le flux lumineux total.
  
• Canalisation : orienter le faisceau lumineux du haut vers le bas. Eviter la diffusion de lumière du bas vers le haut.
• Guidage : réduire les émissions inutiles par une orientation précise du faisceau lumineux.
• Clarté : éclairer les objets uniquement dans la mesure du strict nécessaire.
• Gestion : respecter la période de repos nocturne en éteignant complètement l’éclairage ou en utilisant des détecteurs de mouvement.

Les communes peuvent intégrer dans leur règlement de construction ou en matière de réclame des prescriptions portant sur, notamment, un fonctionnement des dispositifs d’éclairage limité à certaines plages horaires.

Dans le cadre de la procédure d’octroi du permis de construire, l’Office de l’environnement et de l’énergie vérifie si les dispositions portant sur l’environnement et visant à limiter les émissions lumineuses sont respectées. Il établit aussi des rapports spécialisés en la matière et fournit des renseignements en cas de rénovation d’installations ou de plaintes émanant du voisinage.
La gestion et la coordination de ce type de plainte visant les immissions nuisibles ou incommodantes incombent aux communes.

La lumière du soleil réfléchie par des éléments artificiels tels que façades en verre, revêtements métalliques, vitres, tunnels en plastique ou installations solaires peut également générer des effets d’éblouissement nuisibles ou incommodants pour le voisinage.

L’intensité de la lumière ainsi réfléchie dépend des propriétés de la surface du matériau en question et de l’angle de rayonnement du soleil. Un traitement particulier peut être effectué sur la surface pour réduire l’intensité des réflexions en diffusant davantage la lumière reflétée. La durée de l’éblouissement peut toutefois s’en trouver prolongée.

Baptisée Blendtool, l’application indique si une surface réfléchit la lumière du soleil permettant ainsi d’anticiper des problèmes d’éblouissements. Dès les premières phases d’un projet d’ouvrage, les parties prenantes peuvent ainsi procéder aux clarifications nécessaires et prendre des mesures en conséquence. L’application permet également aux services spécialisés officiels d’évaluer l’ampleur des effets d’éblouissement sur les espaces sensibles.

www.blendtool.ch

• Recommandations pour la prévention des émissions lumineuses, OFEV
• Notice à l'attention des communes – Limitation des émissions lumineuses
• Arrêt du Tribunal fédéral sur les immissions d'une installation solaire
• Directives - Installations de production d’énergies renouvelables non soumises au régime du permis de construire