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27 juin 2024
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Communiqué de presse de la Direction de l’économie, de l’énergie et de l’environnement
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Particules fines : valeurs limites en moyenne journalière à nouveau dépassées ponctuellement

En 2023, à l’instar des années précédentes, la concentration de poussières fines dans l’air que nous respirons est restée sous la valeur limite en moyenne annuelle. Les moyennes journalières de l’hiver 2023/2024 sont légèrement supérieures à celles de l’hiver précédent. Cela s’explique par les épisodes de poussière du Sahara qui se sont produits au printemps.

Au quotidien, les variations de la concentration en polluants dépendent fortement des conditions météorologiques, comme le montrent les analyses des stations de mesure du canton de Berne. Des valeurs extrêmes ont été relevées lors des épisodes de poussière du Sahara, que l’on a pu observer dans de nombreuses régions de Suisse au printemps 2024. En raison de leur composition minérale, ces particules de sable ne présentent toutefois pas de danger immédiat pour la santé.

Dépassements en hiver principalement dus à la poussière du Sahara

La valeur limite légale pour les poussières fines PM10 (diamètre maximal de 10 micromètres) est fixée à 50 microgrammes par mètre cube (µg/m3) et ne doit pas être dépassée plus de trois fois par an. Durant l’hiver 2023/2024, un à deux dépassements ont été relevés selon les stations de mesure, avec des valeurs entre 29 et 69 µg/m3. Ces dépassements s’expliquent principalement par les épisodes de poussière du Sahara qui ont touché la Suisse au printemps (voir encadré).

Valeurs limites annuelles respectées dans presque toutes les stations de mesure

L’hiver dernier, la concentration de poussières fines PM10 est également restée sous la valeur limite en moyenne annuelle de 20 µg/m3 fixée par l’ordonnance sur la protection de l’air (OPair). En ce qui concerne les particules plus fines, d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM2.5), la valeur limite en moyenne annuelle de 10µg/m3 prescrite par l’OPair a été encore une fois légèrement dépassée dans une station de la Suisse du Nord-Ouest. Néanmoins, de manière générale, la concentration de particules fines est en baisse. Cette évolution réjouissante est principalement due aux progrès techniques réalisés dans des domaines comme le chauffage, les machines, les installations industrielles ou encore la circulation routière (voir encadré sur les effets des installations de combustion alimentées au bois).

Fréquence des épisodes de poussières sahariennes

Les épisodes de poussière du Sahara, qui sont enregistrés par les stations de mesure, entraînent ponctuellement des dépassements des valeurs limites en moyenne journalière. La station de mesure de Frutigen, par exemple, a relevé une moyenne journalière maximale de 69 µg/m3 et deux dépassements de la valeur limite entre novembre 2023 et mars 2024. Si l’on ne tient pas compte des épisodes de poussière du Sahara, les stations de mesure du canton de Berne n’enregistrent plus de dépassements des valeurs limites.

On constate toutefois une augmentation de la fréquence de ces épisodes. Une corrélation entre une hausse de la température due à des situations anticycloniques stables et les épisodes de poussières sahariennes a pu être établie [voir aussi : Les épisodes de poussières sahariennes en Suisse sont-ils plus fréquents ? (en allemand) – MétéoSuisse (admin.ch)

Incidence des installations de chauffage à bois sur la pollution par les particules fines

Les installations de combustion alimentées au bois libèrent de grandes quantités de polluants atmosphériques (particules fines, monoxyde de carbone, oxydes d’azote, hydrocarbures). C’est en particulier le cas si au lieu d’un bois de chauffage sec et propre, on brûle du bois humide ou des bûches épaisses, ou encore des déchets (emballages en carton, plastique, etc.). La gestion de l’arrivée d’air et la façon d’allumer le feu ont également une incidence considérable sur les émissions de polluants atmosphériques.

Si les installations de combustion alimentées au bois sont exploitées proprement, elles constituent une option intéressante pour atteindre la neutralité climatique. Les grandes installations de chauffage à bois automatiques et équipées de systèmes de filtrage et de réservoirs d'eau chaude sont donc préférables aux petits chauffages de locaux individuels à commande manuelle.

  • Informations détaillées sur la qualité de l’air durant l’hiver 2023/2024
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