Logo Kanton Bern / Canton de BerneDirection de l’économie, de l’énergie et de l’environnement
16 mars 2023
Aperçu des communiqués

Communiqué de presse de la Direction de l’économie, de l’énergie et de l’environnement
:
Contrôle des denrées alimentaires : 7000 entreprises inspectées en 2022

L’an dernier, le Laboratoire cantonal a inspecté 7000 entreprises et analysé 10 000 échantillons de denrées alimentaires et d’eau potable. Les inspections menées dans les commerces vendant des produits phytosanitaires ont pour leur part révélé une méconnaissance ponctuelle des nouvelles règles de remise aux particuliers entrées en vigueur en 2021.

L’an dernier, le personnel du Laboratoire cantonal a réalisé davantage de contrôles qu’en 2021, une année marquée par la fermeture temporaire de nombreux restaurants en lien avec coronavirus. Des manquements essentiellement mineurs ont été constatés dans deux tiers des entreprises contrôlées. Des manquements importants ou graves au regard de la sécurité des denrées alimentaires ont été observés dans 155 entreprises (2%), ce qui a entraîné des mesures drastiques dans la plupart des cas. Autocontrôles insatisfaisants, mauvaise hygiène, étiquetage manquant et températures de stockage de mets précuits trop élevées ont été les défauts les plus souvent relevés.

Jambon, roast-beef ou viande rôtie froide : un échantillon sur deux incriminé

Plus de 2700 échantillons de denrées alimentaires très périssables, telles que les aliments précuits, les pâtisseries, la crème fouettée ou les canapés, ont été analysés suite aux inspections réalisées auprès d’entreprises de production artisanales. Près d’un tiers d’entre eux ont donné matière à contestation, le plus souvent parce que le traitement des produits n’était pas conforme aux règles d’hygiène ou parce que ces derniers étaient stockés à des températures trop élevées ou trop longtemps. Cette proportion était très élevée dans 182 des échantillons de produits à base de viande en tranches, comme le jambon, le roast-beef ou la viande rôtie froide : une bonne moitié des échantillons (52 %) n’a pas réussi l’examen microbiologique. Le chimiste cantonal Otmar Deflorin explique ce phénomène par plusieurs raisons : « Les entreprises achètent de trop grandes quantités qu’elles ne peuvent pas utiliser dans des délais raisonnables. Il se peut aussi que la trancheuse soit mal entretenue ou mal nettoyée. Trancher de la viande pour plusieurs jours peut aussi s’avérer problématique. » Le Laboratoire cantonal préconise donc d’utiliser la viande tranchée le jour même ou d’acheter de plus petites quantités.

Vente de produits phytosanitaires : méconnaissance ponctuelle des nouvelles règles

La vente de produits phytosanitaires aux particuliers a fait l’objet d’une attention particulière l’an dernier. La Confédération a réparti les produits autorisés en deux catégories : ceux destinés à un usage professionnel et ceux destinés à un usage non professionnel. Depuis le 1er janvier 2021, les produits destinés à un usage strictement professionnel ne doivent plus être vendus aux particuliers. Dans le canton de Berne, ces produits sont en vente dans des magasins de bricolage et de loisirs, des jardineries et des fleuristes. Sur les 775 produits phytosanitaires analysés par le Laboratoire cantonal en 2022, 94 % étaient conformes. 17 des produits contestés étaient uniquement destinés à un usage professionnel et ne devaient donc pas être remis à des particuliers. Dans l’ensemble, la nouvelle réglementation est bien mise en œuvre par les magasins spécialisés ; elle semble en revanche peu connue dans les jardineries. Le Laboratoire cantonal a informé les entreprises concernées de leurs obligations et réalisera de nouveaux contrôles aléatoires en 2023.

Un laboratoire au service des consommatrices et des consommateurs bernois

Le Laboratoire cantonal contrôle le respect des législations sur les denrées alimentaires, l’agriculture, la protection de l’environnement, les produits chimiques et la protection contre les rayonnements. À cet effet, il procède à des prélèvements d’échantillons ciblés. Dans le cas des denrées alimentaires, cela signifie que le personnel du Laboratoire cantonal contrôle régulièrement les entreprises qui travaillent avec ces produits. Cela concerne par exemple les restaurants, les fromageries, les boucheries, les boulangeries-pâtisseries, les sociétés d’approvisionnement en eau potable ou encore les exploitations agricoles. Lors des inspections, qui ne sont pas annoncées, le Laboratoire cantonal contrôle les denrées alimentaires, la propreté des équipements, le dispositif d’autocontrôle de l’entreprise, l’infrastructure et l’étiquetage. Lorsque des manquements mineurs sont constatés, l’entreprise reçoit une contestation qui lui donne la possibilité de remédier au problème. Mais en cas de violation grave des prescriptions légales, le Laboratoire cantonal dépose une dénonciation pénale, ce qu’il a dû faire dans 140 cas en 2022 (2021 : 105 dénonciations).

Partager