Différents facteurs influent sur la qualité de l’air. Au quotidien, les variations de la concentration en polluants dépendent fortement des conditions météorologiques. La pollution de fond, par contre, est imputable à une grande variété de sources d’émissions et elle peut être réduite par des mesures à long terme appropriées.
Dépassements en hiver principalement dus à la poussière du Sahara
Les valeurs limites à ne pas dépasser pour des raisons de santé sont fixées en moyenne annuelle et en moyenne journalière dans l’ordonnance sur la protection de l’air (OPair). Pour les poussières fines PM10 (diamètre maximal de 10 micromètres), la valeur limite est fixée à 50 microgrammes par mètre-cube (µg/m3) et elle ne doit pas être dépassée plus de trois fois par an. Durant l’hiver 2021-2022, il y a eu deux à trois dépassements selon les stations de mesure, avec des valeurs entre 39 et 72 µg/m3. Les moyennes journalières des PM10 sont un peu inférieures à celles enregistrées durant l’hiver 2020-2021 bien que des poussières du Sahara aient atteint la Suisse à plusieurs reprises cet hiver aussi. Lors de ces épisodes, une fine couche de poussière ocre s’est déposée très visiblement sur toutes les surfaces, notamment les plantes et les sols. Mais en raison de leur composition minérale, ces particules de sable ne présentent pas de danger immédiat pour la santé.
Valeur limite annuelle des PM10 respectée à toutes les stations de mesure
Pour la cinquième fois d’affilée depuis le début des mesures, la concentration de poussières fines PM10 est restée sous la valeur limite en moyenne annuelle inscrite dans l’OPair (20 µg/m3). En ce qui concerne les particules plus fines, d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM2.5), la valeur limite en moyenne annuelle de 10µg/m3 prescrite par l’OPair a été légèrement dépassée dans une station de la Suisse du Nord-Ouest seulement. De manière générale, leur concentration est en baisse. Il y a lieu de se réjouir de la diminution constante de la pollution par les particules fines. Elle est principalement due aux progrès techniques réalisés dans des domaines comme le chauffage, les machines, les installations industrielles ou encore la circulation routière. Les mesures prises sont efficaces. Il est donc important de les appliquer avec constance.
Bilan de la qualité de l’air en 2021
Pour rester dans l’air du temps, le canton de Berne et ses voisins de la Suisse du Nord-Ouest proposent leur rapport annuel sur la qualité de l’air dans un nouveau format numérique, qui permet de consulter facilement les informations 2021 concernant le dioxyde d’azote, l’ozone ou les poussières fines.
airCHeck
L’application airCHeck permet de s’informer sur la qualité de l’air à tout moment dans l’ensemble de la Suisse. MétéoSuisse l’a d’ailleurs mise en lien dans la rubrique santé de sa propre application. airCHeck fournit également des renseignements de fond sur l’origine des polluants ainsi que des conseils de comportement utiles pour la protection de l’air et la santé.