Berne est le plus grand canton agricole de Suisse. Le centre de formation et de vulgarisation agricoles Inforama revêt donc une importance particulière. Il est actuellement réparti sur sept sites dans la partie germanophone du canton et bon nombre de ses bâtiments doivent être rénovés. Des investissements sont donc prévus afin de moderniser l’Inforama et le mettre en conformité avec les exigences actuelles.
Des centres de compétences au profil bien défini
Le Conseil-exécutif a fait élaborer une stratégie d’utilisation des sites de l’Inforama visant à moderniser et pérenniser cette institution et à investir efficacement les ressources limitées du canton. Les variantes « Statu quo » (maintien de la configuration actuelle), « Centralisation » (regroupement sur un seul site) et « Centres de compétences » (regroupement sur trois sites dans les régions du Seeland, de Berne-Mittelland et de l’Oberland bernois) ont été évaluées.
C’est la variante « Centres de compétences » qui a été retenue comme la meilleure solution dans la stratégie d’utilisation. Elle prévoit le regroupement des activités de l’Inforama sur les sites de Rütti (Zollikofen), de l’Oberland bernois (Hondrich) et du Seeland (Anet/Ins). Les sites d’Oeschberg (Koppigen), de Waldhof (Langenthal), de Schwand (Münsingen) et de l’Emmental (Bärau) seront abandonnés à moyen terme. L’ancrage régional de l’institution restera assuré avec le maintien de trois centres de compétences. Les Bernois et Bernoises et les personnes intéressées d’autres cantons auront toujours accès aux mêmes offres et prestations.
Avec ce regroupement, chaque site aura un profil clairement défini :
- le site Inforama de Rütti (Zollikofen) sera un centre de compétences pour l’agriculture et l’économie familiale rurale ;
- celui de l’Oberland bernois (Hondrich) pour l’agriculture de montagne et d’alpage ; et
- celui du Seeland (Anet) pour la culture maraîchère durable.
La variante « Centres de compétences » améliore le positionnement, l’organisation et la gestion de l’Inforama en proposant des infrastructures modernes et adéquates, des temps de trajets plus courts et de meilleures possibilités pour favoriser la cohésion des équipes. Elle offre en outre les meilleures perspectives de partenariat au sein de l’écosystème de connaissances et d’innovation agricoles, par exemple avec Agroscope, le centre de compétences de la Confédération pour la recherche agronomique, avec la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de la Haute école spécialisée bernoise, à Zollikofen, ou avec la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Berne (Vetsuisse).
Examen au Grand Conseil en automne
La stratégie d’utilisation devrait être présentée au Grand Conseil lors de la session d’automne afin qu’il en prenne connaissance. Les investissements prévus doivent être inscrits dans le plan d’investissement intégré en 2024. Les variantes « Centres de compétences » et « Statu quo » requièrent des moyens du même ordre de grandeur pour une mise en œuvre sur la période allant de 2022 à 2051. Les coûts de remise en état et d’investissement s’élèvent globalement à quelque 218 millions de francs. À ce stade de la planification, ces estimations de coûts sont toutefois assorties d’un certain niveau d’incertitude.
- Vers les documents du Conseil-exécutif
Inforama : formation et de vulgarisation agricoles
L’Inforama est une division de l’Office de l’agriculture et de la nature, lui-même rattaché à la Direction de l’économie, de l’énergie et de l’environnement du canton de Berne. Il remplit des tâches de formation et de vulgarisation variées dans les domaines de l’agriculture, de l’économie familiale rurale, de la culture maraîchère et des professions équestres. Chacun des sites de l’Inforama propose des types de formations différents dans tous ces domaines, de la formation professionnelle initiale (y compris la maturité professionnelle) à la formation continue, en passant par la formation professionnelle supérieure. Par ailleurs, les conseillères et conseillers de l’Inforama soutiennent l’agriculture et l’économie familiale bernoises pour les questions relatives à l’exploitation, aux techniques de production et aux aspects sociaux.